Année d'édition :   2018
 Commercialisé par :   Août 2018
 Pages :   218, Broché
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 [...]  peut-être, l'un des meilleurs essais philosophiques en italien de ces vingt premières années du siècle. En effet, plus que de philosophie strictu sensu , je n'hésiterais pas à parler de métaphysique ; et quand on ose évoquer la "philosophia prima", l'esprit de ceux qui aiment une certaine littérature ne peut manquer de se tourner vers un auteur - qui m'a toujours été cher, en passant - comme Elémire Zolla de Turin, et en l'occurrence à son chef-d'œuvre de 1971, Qu'est-ce que la Tradition , et plus en détail au quatrième chapitre de la Seconde partie, « Qu'est-ce que le satanisme », auquel, sans crainte d'exagération, la Philosophie du diable peut être facilement comparée, à la fois pour la valeur intellectuelle et la qualité de l'écriture que pour les sujets abordés.  Le début  c'est une critique, voire une réplique ponctuelle (et pointue) d'une ancienne revue de 1979, signée par le marxiste allemand Franz Fuhmann (1922-1984), d'une des nouvelles fantastiques d'Ernst TA Hoffmann, Ignazio Denner [1814] . De là, le regard de l'auteur plonge dans le fond hégélien de Fuhmann lui-même pour se hasarder à une critique très originale de l'une des « figures » les plus connues (et discutées) de la Phénoménologie de l'esprit , la dialectique esclave-maître, qui - grâce aussi aux études sur la naissance des sociétés archaïques du philosophe et anthropologue français René Girard et sur les intuitions de l'un des principaux philosophes catholiques du siècle dernier, Jacques Maritain - une torsion théologique est imprimée qui sape l'essence supposée logique-rationnelle et démasque, en effet, le fond spéculatif imprégné d'occultisme, d'ésotérisme, finalement de satanisme, un héritage culturel très lourd destiné à jeter une lumière plus que sinistre sur la nature de la volonté de puissance de Nietzsche et dont les racines ne s'enfonceraient pas moins que dans le primat rationnel de le sacré et indiscutable « cogito » cartésien, sur lequel repose la même dialectique hégélienne et, on le sait, toute l'ossature de la modernité au post-chrétien. L'œuvre est donc explicitement placée dans le sens - à tel point qu'elle peut être considérée comme une suite idéale, mais avec une dose d'audace supplémentaire ! - du chef-d'œuvre de 2001 signé Glenn Alexander Magee, Hegel et la tradition hermétique , qui a révolutionné les études sur le philosophe allemand, non seulement dans le monde anglo-saxon, mais dont on a très peu parlé en Italie en raison de l'étrange politique -conditionnement culturel sur lequel il n'y a ni temps ni espace - ni encore moins l'envie - de s'attarder [...]
 
 ( Massimo Rodríguez )