Année d'édition :   2014
 Commercialisé par :   Décembre 2014​
 Pages :   140, Broché
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 Le dialogue s'engage au niveau de la reconstruction littéraire, avec un goût quasi XVIIIe pour les détails, y compris biographiques, les citations ad hoc des œuvres, comment faire ensuite le lien, le passage à l'autre histoire - celle de la métaphysique occidentale après la fracture disons post-hégélienne ? C'est là que réside le mérite majeur du texte, qui concerne précisément le choix d'une stratégie d'exposition tout aussi novatrice. Elle consiste à reconstituer les figures des œuvres d'Hoffman, au sens littéral de ce terme latin, traduction du grec typos . La figure est ce que signifient à la fois soi et l'autre. Et ici le dialogue construit une constellation de figures qui signifient précisément elles-mêmes dans l'univers hoffmannien, mais qui sont en même temps une constellation d'autant de motifs idéaux . Les deux interlocuteurs sont immobiles mais ce n'est pas un défaut, la constellation est mobile. Au moins en cela, il est platonique : il montre la relation entre les idées, précisément sous forme de figures . Ainsi le magnétiseur, la personnification de l'idéal, le platonisme de Don Giovanni, l'altérité du moi, le dédoublement idéal-automatique du monde sont comme projetés sur une scène. Par sa forme interne, le dialogue tend donc vers le théâtre, grand théâtre d'idées.
 
 (extrait de la préface de Barnabas Maj,  Constellation "figurative" d'ETA Hoffmann)